Salariée : 10 clés pour passer le cap du comité de direction
Parce que je me souviens de ce que je pouvais ressentir il y a quelques années maintenant, quand j’étais chef de groupe au sein de ma société, …
Ma vie battait à 100 à l’heure… une petite louloutte de 7 ans à la maison, parent solo. Je passais ma vie à jongler avec des to-do lists. Quand l’opportunité de prendre le poste de directrice marketing au comité de direction de mon entreprise s’est présentée, mille et une questions se sont bousculées dans ma tête.
« Est-ce que j’ai vraiment envie d’y aller ? est-ce que je suis vraiment capable ? qu’est-ce qu’il faut faire pour faire partie d’un comité de direction ? Est-ce qu’il y a un mode d’emploi qui existe ? Comment vais-je gérer mon équilibre vie professionnelle et vie personnelle ? Est-ce que je vais réussir à voir ma fille le soir ? et mon amoureux ? Comment vais-je faire pour encadrer mes anciens collègues ? Comment gérer mes déplacements ? … »
Voilà les étapes par lesquelles je suis passée :
- La peur
Normal. J’avais tellement peur de prendre la mauvaise décision. J’avais toujours fait mon travail avec implication, énergie, envie. J’avais toujours donné 200% de mes idées et de mes ambitions à mon entreprise. Quelque part, ce poste de directeur marketing était le fruit d’années de travail. Et pourtant, c’était un vrai cap à passer. Rentrer dans l’arène des « grands ». Décider de la stratégie de l’entreprise. Est-ce que j’en étais vraiment capable ? Le fameux syndrome de l’imposteur qui arrive au galop… Il fallait que je prenne des avis de pleins de monde autour de moi. « Quoi ? tu ne vas pas hésiter, c’est quand même un poste au comité de direction ! » Pas si facile,… ok d’accord, tu acceptes mais après, il faut assumer !
- La décision
J’ai pris ma décision après quelques nuits blanches et la peur au ventre. La décision que j’avais plutôt envie de faire partie des décideurs de l’entreprise plutôt que de les subir. L’idée et la curiosité de découvrir un nouveau monde inconnu. Rentrer dans l’arène des « pensants », avec les personnes dotées des rennes de la stratégie d’entreprise.
- La mise en action
Il faut accepter de se tromper, de faire des erreurs. Accepter que tout ne soit pas parfait dès le départ. Accepter de s’exposer et donc d’être plus visible. Accepter d’être le porte-parole de décisions qui ne sont pas forcément les siennes. Accepter de ne pas être appréciée au début, d’être testée, d’être challengée et d’être seule mais j’y suis arrivée et j’ai relevé le défi pendant 5 années au sein de 3 comités de direction.
Mes recommandations :
- Garder confiance en soi
Il n’y a pas de hasard. On ne vous aurait pas confié un poste si important dans l’entreprise sur un coup de tête. Même si le poste est vacant depuis quelques temps, même s’il y a urgence, même s’il n’y avait que vous en terme de séniorité et que vous considérez que c’est normal. Non, on vous a confié ce poste car vous avez les compétences, les fondations pour y arriver. Passer au comité de direction est un cap à passer, cela prend du temps.
- Etre à l’écoute et ne pas foncer tête baissée
La première tendance est de se dire qu’il faut surtout montrer qu’on est capable de prendre des décisions. Donc on peut avoir tendance à foncer tête baissée et enchainer les décisions. Au contraire, le risque est de faire un copier/coller d’une situation qui n’a rien à voir avec la situation du jour. Restez à l’écoute de vos collaborateurs, restez à l’écoute des commerciaux sur le terrain, des clients. Prenez le temps d’analyser la situation.
- Choisir ses combats
Vous ne pouvez pas partir dans tous les combats. Le risque est de se décrédibiliser et de s’épuiser. Il y a effectivement mille et une problématiques qui peuvent donner lieu à des combats. Faites la liste des combats du moment et posez vous la question de savoir quelles sont les trois batailles qui sont utiles pour faire avancer l’entreprise. Laissez tomber les autres et tenez ce cap.
- Etre accompagnée
J’ai eu la chance d’être accompagnée. La prise de poste était mouvementée. Prendre un poste au comité de direction est une vraie transformation. Un nouveau directeur général, je prenais une équipe d’anciens collègues sous ma responsabilité, il fallait revoir le plan marketing en très peu de temps, … J’avais besoin d’aide pour poser les pierres les unes après les autres et éviter les impairs.
- Construire des alliances
Vous avez besoin de soutiens. Au sein du comité de direction et ailleurs. Vous ne pouvez pas fonctionner seule, et pourtant, vous vous sentez très seule. Qui sont les personnes en qui vous avez confiance ? Faites des déjeuners, apprenez à les connaitre. Vous avez besoin dans votre nouveau rôle de connaitre aussi « la voix off » de ce qu’il se passe.
- Se donner du temps
Il faut du temps pour prendre son rôle. Adoptez la stratégie des petits pas. Un pas après l’autre. Rome ne s’est pas fait en un jour.
- Ne jamais perdre ses convictions
Vous allez être au milieu de jeux d’influence. Alliances et coalitions. C’est normal et nécessaire pour bien fonctionner dans un comité de direction. C’est toujours plus facile d’aller dans le sens du vent, moins couteux en terme d’énergie et moins fatigant. Mais ce n’est pas pour cela que vous avez été nommé. C’est pour votre vision différente, vos convictions, votre capacité à vous battre pour ce que vous pensez, même si cela ne plait pas à tous les membres du comité de direction et même à votre directeur général. Alors, surtout, gardez cela pour ne pas devenir un animal politique, qui aspire les idées des autres en oubliant ce qu’il pense.
- Fêter les petites victoires
Tous les jours, vous avez des victoires à fêter ! Faites l’effort de les regarder, de les noter et de les fêter avec vous-même et avec votre équipe. Cela contribue à vous donnez de l’énergie et à donner de l’énergie à votre équipe. Et surtout à vous voir avancer dans votre rôle de manager.
- Prendre soin de soi
Prenez soin de vous. Vous pouvez être comparée à une sportive de haut niveau. Votre baromètre interne aura un impact direct sur votre équipe. Alors, prenez du temps pour vous, à lire, rêver, écouter de la musique, faire du sport. Faites une activité sans but de réussite, sans retour sur investissement, juste pour le plaisir.
- Arrêtez de culpabiliser
Oui, si c’était possible de se dédoubler, on le ferait avec grand plaisir. Vous ne pouvez pas être partout. Vous allez apprendre à passer du quantitatif au qualitatif. Simplement vous dire que même si certains soir, vous ne voyez vos enfants qu’une demi-heure, ça sera une demi-heure fantastique. Une demi-heure où vous serez complètement à leur disposition et à leur écoute, par terre, sur le tapis, à rire et à faire parler leur peluche. Et ils le sentiront.
Si vous vivez actuellement cette situation et que vous ne savez pas par où commencer, je vous invite à prendre rendez-vous afin de faire connaissance et que je vous explique comment je pourrais vous y aider.